Les mutilations sexuelles féminines

 

 

 

La députée européenne radicale Emma Bonino organise, en février 2006, une conférence sur les MGF (Mutilations Génitales Féminines). La situation est grave. L’excision, à elle seule, fait aujourd’hui près de 150 millions de victimes dans le monde.

L’Afrique est le continent le plus concerné : elle compte déjà 25 des 40 millions de séropositifs de la planète et continue de surcroît de  subir ces coutumes barbares ancestrales. Et là où le bât blesse, c’est que seuls 3 pays africains - sur les 15 incriminés - ont ratifié le protocole sur « les Droits de la Femme » : la Libye, les Comores et le Rwanda.

 

Mais en Europe également, ce problème existe. Appelé « Africa », il se rattache à l’immigration, aussi bien à Rome qu’à Paris ou à Amsterdam ou encore à Londres. La France, à elle seule, compte plus de 30 000 fillettes excisées.

Chez les Yanga de Burkina Faso, tout comme chez d’autres tribus indigènes de Somalie, du Kenya, d’Ethiopie ou du Soudan, par exemple, la fillette de 10 à 12 ans doit subir des rites physiques cavalés par une certaine mythologie africaine.

A ce jour, les mutilations sexuelles sont encore bien présentes et se divisent en quatre catégories:

 

1- Circoncision : ablation du prépuce clitoridien.

2- Excision ou clitoridectomie : ablation du clitoris, hélas souvent accompagnée de celle de petites lèvres.

3- Infibulation : c’est d’abord l’excision suivie d’une lacération des grandes lèvres avec couture du sexe.

4- L’introcision : c’est la fente du périnée à l’aide d’un barbare couteau de pierre pour élargir l’orifice vaginal à la puberté.

 

Selon une étude de Terre des Hommes, ces mutilations au couteau, à la pierre, au morceau de verre, à la lame de rasoir, aux épines d’acacia, ou même dans des hôpitaux, se font dans une atmosphère de fête ou de douleur sur des millions de fillettes inconscientes et souvent consentantes.

Les parents ignorent souvent les méfaits de ce rite millénaire. Les guérisseurs, féticheurs et infirmiers de fortune vous diront encore que c’est pour le bien de la fillette que ces mutilations sont faites.  Pour eux, l’enfant est né hermaphrodite et il est alors question de lui ôter  le sexe qui ne lui appartient pas. C’est ainsi que les Bambaras et les Dogons du Mali pensent, par exemple, que le garçon est féminin par son prépuce et que la fille est masculine par son clitoris.

 

Toutes ces mutilations ont des conséquences terribles. Les infections suivront toutes ces interventions, sans parler de complications, par le Tétanos, par exemple. Plus d’une excisée succombe, souvent à une foudroyante hémorragie ou à une lente ou non maîtrisable hémorragie. D’autre part, ces mutilations peuvent provoquer de graves déformations telles que les occlusions.

La Dyspareunie ou la douleur sera le compagnon éternel de la femme mutilée. Quand à la frigidité enfin, elle sera peut-être la cause du plus grand malheur de ces futures femmes.

 

Que faire, sinon faire prendre conscience à toutes ces sociétés qu’elles doivent tout simplement évoluer ? Ceci serait peut-être encore plus efficace que d’instaurer de rigides lois qui seraient bien vite détournées.

En fait, seule l’OMS, appuyée par toute la machine onusienne, pourrait aujourd’hui intervenir auprès des gouvernements des pays incriminés et interdire définitivement ces mutilations sexuelles.

Mais tout cela ne vient-il pas encore une fois de la peur de l’homme de ne pas « posséder » la femme et de ne pas succomber à son pouvoir ?

 

Rached Trimèche

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